L’ISC de Lituanie évalue l’atténuation de l’impact de la pandémie sur la santé mentale
En juillet 2021, l’Office national d’audit de Lituanie a publié un rapport évaluant la manière dont le gouvernement a atténué l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale, ainsi que la disponibilité des services de santé mentale. Le rapport comprend également une enquête auprès des institutions supérieures de contrôle (ISC) de l’Union européenne afin de connaître les efforts et les expériences d’autres pays dans ce domaine.
Le National Audit Office a constaté que l’accès aux services de santé mentale pendant la pandémie a été insuffisant. Le nombre de consultations auprès de professionnels de la santé mentale primaire a augmenté d’environ 17 % en 2020 par rapport à 2019, mais le temps d’attente des patients pour être vus par des psychiatres pour adultes et des psychologues médicaux est resté le même, tandis que les temps d’attente pour les psychiatres pour enfants et adolescents ont augmenté de 23 %. Les adultes et les enfants devaient souvent attendre plus longtemps que les sept jours calendaires prévus par la loi pour obtenir des services de santé mentale.
L’évaluation a également montré que le gouvernement n’a pas fait assez pour informer le public de la disponibilité des services de santé mentale. Selon une enquête commandée par l’Office national d’audit, 65,7 % des personnes interrogées n’avaient aucune connaissance du soutien psychologique disponible pendant la pandémie ; 55 % ignoraient qu’un soutien psychologique gratuit était disponible au Centre national de santé mentale ; et 69 % ne savaient pas que de tels services étaient fournis par les bureaux municipaux de santé publique.
La Lituanie est l’un des rares pays de l’Union européenne à avoir adopté un plan d’action pour atténuer l’impact de la pandémie sur la santé mentale. Toutefois, le National Audit Office a constaté que le gouvernement pouvait améliorer la conception et la mise en œuvre des mesures prévues par le plan. Parmi les sujets de préoccupation figuraient la portée limitée des mesures en faveur des enfants et des jeunes, l’absence de planification précise de l’utilisation des fonds alloués et l’absence de critères permettant d’évaluer les résultats de mesures spécifiques.
L’évaluation n’étant pas un audit, le National Audit Office n’a pas formulé de recommandations officielles au gouvernement. Toutefois, dans son rapport, le National Audit Office a indiqué que la mise en œuvre des recommandations formulées lors d’audits précédents concernant l’amélioration de l’accessibilité et des temps d’attente pour les services et la résolution de la pénurie de spécialistes aiderait le gouvernement à résoudre les problèmes identifiés.